278 millions d’euros par an. Les États membres de l’Union Européenne ont confirmé lundi 30 novembre la reconduction du budget du POSEI dans son intégralité. Une décision capitale pour l’agriculture des Régions ultrapériphériques (RUP), parmi lesquelles les Antilles-Guyane et la Réunion. Le POSEI finance en effet les handicaps structurels de ces territoires, dus à l’éloignement et l’insularité. Les députés européens des Outre-mer ont donc logiquement accueilli cette décision avec soulagement. Le Réunionnais Younous Omarjee, notamment, qui avait fait de ce dossier sa priorité depuis deux ans.

Depuis 2018, les commissaires européens à l’agriculture, Hogan puis Wojciechowski, avaient manifesté leur intention de réduire le budget annuel du POSEI de 25 millions par an. Les eurodéputés ultramarins avaient alors vivement réagi, soutenus par leurs homologues espagnols, portugais et grecs. Le 7 octobre, avec plusieurs de leurs collègues, une quarantaine au total, ils avaient manifesté devant le parlement européens. Leur mobilisation a donc payé.

Attention toutefois ! Avec le Brexit, les institutions européennes préparent une nouvelle politique agricole commune (PAC). Elle devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2022 ou 2023. Dans ce cadre, la sauvegarde du budget actuel du POSEI n’est pas garantie.