La société Coopérative porcine de Martinique (Coopmar) est aujourd’hui quadragénaire. Elle a été créée en 1983 pour organiser la filière et apporter une assistance technique aux éleveurs.

La Coopmar est présidée par Axel Malidor (EARL Soproda). Après avoir traversé de grosses difficultés ces dernières années, elle compte désormais 18 producteurs affiliés dont le cheptel moyen est de 42 truies. Ils livrent environ 4000 porcs par an à l’abattoir. La production de la Coopmar est distribuée exclusivement par la Sotradev dont le capital est partagé entre la coopérative (49%) et Martinique Nutrition Animale (MNA 51%). Le chiffre d’affaires de la coopérative porcine est de 2 millions d’€.

Après une longue période de redressement judiciaire, la Coopmar poursuit son activité dans le cadre d’un plan de continuation. Son président, Axel Malidor, souligne combien la conjoncture est compliquée pour la filière. Depuis 2020, le coût des intrants a considérablement augmenté. Le cours de l’aliment, poste de charges le plus important, a évolué de plus de 40%. Quand on sait qu’un porc nécessite 230 à 250 € de nourriture pour atteindre son poids d’abattage à six mois, les éleveurs ont été contraints de gérer les portions servies. Et la sécheresse récurrente qui sévit en Martinique ces dernières années n’a rien arrangé. Résultat : le poids/carcasse se situe en moyenne à 69-70 kg, loin de l’objectif de 75 kg.
Malgré cette perte de productivité et la hausse du coût de l’aliment, la coopérative a été contrainte de contenir le prix de vente au premier acheteur pour rester compétitive. Celui-ci n’a augmenté que de 50 cts en 10 ans, de 3,40 € à 3,90 €.

Aujourd’hui, la Coopmar est confrontée au défi permanent du maintien de la production pour répondre à la demande. D’autant que les éleveurs vieillissent et que les repreneurs ne se bousculent pas. 

Axel Malidor, président de la COOPMAR, et Mélissa Cyrille, technicienne d’encadrement