C’est le constat d’une profession en mal de renouvellement. Un constat tiré de l’enquête récente commandée par l’AMIV au cabinet VMQC. En 5 ans, 20 boucheries artisanales ont été définitivement fermées en Martinique. Trois causes essentielles sont avancées : des départs à la retraite, des décès, les conséquences de la crise sanitaire. Il est préoccupant qu’aucun de ces 20 commerces n’ait trouvé de repreneur. Signe d’un métier qui a perdu de son attractivité.
De la liste transmise par l’AMIV, il ne reste plus que 33* boucheries artisanales en activité fin 2023. Et la projection réalisée par la consultante Vanessa Mandon, autrice de l’enquête, est alarmante (voir tableau). Si les fermetures des enseignes se poursuivent à ce rythme, il n’y aura plus que 28 boucheries artisanales en 2029 et 20 seulement en 2034.
Des solutions existent pour relancer la compétitivité de la profession. Elles passent par la formation des jeunes, l’aide à la reprise, la modernisation des structures et des équipements, entre autres.
*75 bouchers sont inscrits auprès de la régie territoriale d’abattage (abattoir de Place d’Armes)