L’AMIV a publié le relevé de prix trimestriel de mars 2022 Les Prix – L’écho des viandes Martinique (lechodesviandes-martinique.com).
Premier constat : les prix de la viande n’ont pas bondi en Martinique, comme on pouvait le craindre du fait de la conjoncture. Pas encore en tout cas. Dans certains cas même, notamment pour le bœuf local, on constatait fin mars une baisse sur certaines pièces (côte et surtout bourguignon). Les éleveurs de ruminants ne sont pas impactés par la hausse de l’aliment pour bétail. Sur les produits importés, on remarque toutefois l’augmentation sensible du steak de bœuf.

Les prix du poulet grimpent

C’est surtout sur la volaille que les chiffres ont bougé. Le poulet frais de Martinique a augmenté de 3 à 8% depuis décembre, quels que soient les morceaux. Une conséquence de la hausse de la matière première qui compose l’alimentation animale. Le cours des céréales, notamment le blé (+70%), a explosé depuis janvier. Or les aliments pour bétail avaient déjà renchéri du fait du covid (+13% en France en 2021). On note aussi des variations de 8 à 12% sur le poulet congelé. Elles viennent autant des coûts de production que de l’évolution des tarifs du fret.

Stabilité relative sur le porc

Dans la filière porcine, on constate des tendances variables. Les côtes échine sont très impactées sur le frais, moins sur le congelé. Pour les autres pièces de porc, on note quelques évolutions mais pas vraiment significatives. Sauf sur des morceaux très recherchés (ribs) ou raffinés (filet mignon local).

Globalement, les acteurs de la filière viande – producteurs, bouchers, importateurs et grande distribution – optent pour des augmentations raisonnables et progressives. Il faut préserver les consommateurs, déjà secoués par l’explosion du cours du carburant. Mais la crise mondiale générée par le conflit en Ukraine aura des conséquences inévitables sur les prix de la viande. Nous y verrons plus clair lors du relevé de juin.