La crise sanitaire a-t-elle profité à la production locale en 2020 ? Oui pour les bovins viandes et les volailles. Le taux de couverture de ces deux filières a progressé l’an dernier de 2 points. De 19 à 21% pour la viande de bœuf, de 12 à 14% pour la volaille. Elles ont su compenser les difficultés rencontrées par les importateurs du fait de la pandémie. Surtout concernant le frais.
Pourtant, la production locale a baissé en 2020. Mais la demande aussi, du fait des contraintes sanitaires. Et pour la viande bovine fraîche, la chute des importations a été spectaculaire : – 31,7 points. La réalité est différente pour le poulet, dont les importations de frais sont en général résiduelles. Elles ont diminué de 50,7 points alors que l’import de volaille congelée a légèrement progressé de 0,85 point.
Taux de couverture en recul pour le porc
L’impact de la crise sanitaire n’a pas été aussi positif pour les éleveurs martiniquais de porcs. Peut-être du fait des difficultés rencontrées par l’abattoir territorial du Lamentin. Le taux de couverture production locale/importations a reculé de 3 points pour la filière porcins. Alors que dans le même temps, les importations globales de viande de porc ont progressé de 4,3 points, de 2954 à 3081 tonnes.
Enfin, pour les ovins-caprins, le taux de couverture a stagné au faible niveau de 3%. La baisse de la production locale (-5,9 points) a été compensée par les importations de frais (+6,5 points). Sur le congelé, les chiffres de l’import se sont rétractés en 2020 : -4,83 points.
Source DAAF Martinique – SISEP