Depuis lundi 12 octobre, la filière élevage est de nouveau privée des services de l’abattoir territorial. Des travaux importants sont en effet en cours après une casse sur le dispositif de froid la semaine dernière.
Avec cinq jours de fermeture minimum, les conséquences économiques s’avèrent dramatiques pour les usagers professionnels de l’équipement.
Dans un communiqué, l’AMIV – en tant qu’interprofession – relaie les inquiétudes des artisans-bouchers et des coopératives. « L’artisan boucher qui n’a pas vendu 1 bovin cette semaine n’en vendra pas 2 la semaine prochaine !!! », écrit l’association. Elle évalue à 70 bovins et 200 porcs le nombre de bêtes perdues pour les consommateurs martiniquais durant la fermeture.
L’AMIV rappelle que les clients professionnels ont émis diverses propositions pour éviter de perdre cette semaine d’activité. Notamment le transfert des carcasses, soit dans la chambre froide d’une coopérative située dans l’enceinte de l’abattoir, ou par camion frigorifique dans des chambres froides à l’extérieur de l’abattoir, sous contrôle des services de l’Etat. Ils ont également suggéré la réduction des volumes à stocker et l’accélération des travaux pour une reprise de l’abattage dès le jeudi 15 octobre. Ces propositions n’ont pas reçu d’échos de la part des responsables de l’abattoir territorial.
L’AMIV alerte sur le fait que les retards cumulés ne pourront être rattrapés. Elle dénonce les incidences de cette fermeture sur les retards cumulés par les coopératives et sur les rémunérations des éleveurs et des artisans-bouchers. Enfin, l’Interprofession réitère sa demande de mise en place d’une commission consultative promise par la Collectivité territoriale depuis 2019.