« Plan de relance et de transformation de l’agriculture de Martinique 2020-2030 ». C’est l’intitulé du document publié par la Chambre d’Agriculture de Martinique. Il affiche l’ambition que la grande filière agricole entre « dans une nouvelle ère », comme l’exprime Louis-Daniel Bertome. Dans son discours devant le Comité national de la transformation agricole, le président de la Chambre d’Agriculture demande que ce plan « impacte l’ensemble des agriculteurs produisant pour le marché interne, concerne toutes les formes d’organisation de producteurs et tienne compte des différentes méthodes de production, en particulier celles qui ont fait la preuve de leur avantage agroécologique. »
L’élaboration du document a été coordonnée par la Chambre d’Agriculture dans le cadre d’une large concertation des acteurs. Le plan contient plus de 100 projets pour presque 450 millions d’euros sur 10 ans. Une trentaine de projets sont éligibles au Plan de relance national piloté par France Agrimer. Les autres dépendent des sources habituelles de financement : ministère de l’Agriculture, comité interministériel de l’Outre-mer, Politique agricole commune (dont POSEI), collectivités territoriales et banques. Ces mesures doivent permettre d’évoluer vers « la souveraineté alimentaire » et d’enclencher « la transition agricole ». Elles visent aussi à contribuer au rattrapage du retard structurel accumulé ces dernières années.
Toutes les activités agricoles sont concernées. Les opérateurs de la filière élevage ont présenté une vingtaine de projets qui, pour la plupart, visent à moderniser les structures collectives. Avec pour objectifs prioritaires la transition écologique et l’amélioration du bien-être animal.
Les arbitrages seront opérés durant les prochains mois. Mais l’incertitude qui règne du fait de la crise sanitaire risque d’étendre les délais de négociations. On devrait y voir plus clair au milieu de 2021.