Rappel : la loi EGAlim 2 du 19 octobre 2021 impose aux interprofessions de publier régulièrement le coût de production et le prix de revient par filière d’élevage.
Le Réseau de référence Ruminants Antilles, coordonné par Frédéric Marie, est chargé de la réactualisation de ces indices d’élevage. C’est à partir de ces indicateurs que les coopératives fixent tous les six mois leurs prix de vente.

Retrouvez ci-dessous toutes les informations concernant le calcul actualisé de ces indicateurs de référence pour la filière Bovin viande.
Source : Réseau de référence Ruminants Antilles – IDELE Institut de l’élevage

NAISSEUR ENGRAISSEUR SPÉCIALISÉ

Actualisation au 1er janvier 2023

Le système d’élevage bovins viande naisseur/engraisseur spécialisé repose sur l’engraissement des veaux issus de l’exploitation. Les vêlages sont étalés sur l’année. Le renouvellement du troupeau est opéré avec des génisses Brahman ou croisées, essentiellement par monte naturelle avec des taureaux de race bouchère. Les veaux sont élevés au pâturage avec leur mère jusqu’au sevrage, puis engraissés à l’herbe avec complémentation en concentrés.

L’alimentation du cheptel reproducteur s’effectue exclusivement à base d’herbe. Les parcelles sont constituées de savanes améliorées (bracharia, digitaria…) exploitées en pâturage tournant. Les animaux de boucherie sont commercialisés vers 18-20 mois à un poids carcasse d’environ 210 kg pour les mâles et 190 kg pour les femelles.

Cout de production et prix de revient sont calculés sur la base d’un modèle « Exploitation Standard » de ce type de système d’élevage, issus de l’analyse des suivis de fermes réalisés dans la durée, et de bases de données plus larges, complétées par des données économiques de conjoncture fournies par les partenaires (prix, niveaux d’aides…). Le niveau de fonctionnement et de résultats techniques de ce modèle est illustratif de ceux communément observées sur le terrain pour ce type de système d’élevage.

ÉVOLUTION UNITAIRE DES POSTES ACTUALISÉS

Coût de projecteur sur les postes de produits et de charges qui permettent de calculer l’évolution du coût de production et du prix de revient.

COÛT DE PRODUCTION

Le coût de production est le résultat d’une approche « comptable » permettant d’intégrer :

  • Les charges courantes (intrants, services,…) qui génèrent des flux monétaires.
  • Les amortissements ou dépréciations du matériel, des bâtiments et des installations, qui correspondent à leur usure et obsolescence. Ces charges comptables se réfèrent au nécessaire renouvellement des immobilisations.
  • Les charges dites supplétives visant à rémunérer les facteurs de production que l’exploitant met à la disposition de son entreprise : les terres en propriété, les capitaux propres, et le travail (non salarié) consacré par l’exploitant à l’atelier de production. Dans ce cadre, la main d’œuvre familiale est rémunérée à hauteur de 1,5 SMIC/UMO.


Un solde Produit Total – Cout de Production négatif indique une rémunération du travail inférieure à 1,5 SMIC/UMO.
Au 1er janvier 2023, cette rémunération du travail familial est de 0,65 SMIC/UMO, en amélioration de 32% en 6 mois et de 12% en 1 an.

PRIX DE REVIENT

Le prix de revient d’un produit correspond au prix de vente qui, compte tenu des aides et des autres produits éventuels de l’atelier, permet de couvrir l’ensemble des charges engagées par l’éleveur et de rémunérer l’ensemble des facteurs de production. (terres en propriété, capital et main d’oeuvre familiale).

Le prix de revient mesure ainsi le prix de vente nécessaire du produit pour rémunérer la main-d’œuvre à un niveau déterminé, compte tenu du montant déjà couvert par ailleurs par les aides et les autres produits éventuels liés à l’atelier.

Au 1er janvier 2023, ce prix de revient s’établit à 433 € / 100 kgvv, en hausse de 0,9% en 6 mois et de 12,4% en 1 an.

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