La loi EGAlim 2 a été publiée le 19 octobre 2021. Elle vise à garantir la juste rémunération des exploitants agricoles.

EGAlim 2 impose que la matière première agricole (MPA) soit achetée à son juste prix par le premier acheteur dans le cadre d’un contrat minimum de trois ans.
Le prix de cette matière première n’est pas négociable. Mieux, la loi instaure une clause de révision automatique des prix en fonction des indicateurs de production publiés par les interprofessions. Par exemple, durant la durée du contrat, si l’alimentation du bétail subit une hausse, elle doit être répercutée par l’exploitant sur ses coûts de production (cf France Agrimer). Le premier acheteur doit intégrer cette réévaluation sans la contester.

La matière première agricole est désormais non négociable

Cette nouvelle disposition concerne les indicateurs dits « de l’amont ». Outre-mer, les indicateurs de l’amont sont élaborés par le réseau de référence DOM animé par les instituts techniques nationaux. Ils concernent tous les indices qui concourent au coût final de production de la matière première agricole : la main d’œuvre, les charges de structures, les charges opérationnelles, le renouvellement du cheptel, le prix de l’alimentation. La moindre évolution dans un de ces domaines, à la hausse ou à la baisse, influe sur le coût de production de la MPA.

Seuls les indicateurs de l’aval sont négociables

Passée l’étape du premier acheteur, les prix redeviennent négociables. Ces négociations portent donc sur les indicateurs de l’aval : le transport des animaux vivants, le transport réfrigéré, les charges d’abattage, les charges de coopératives.

En Martinique, ces indicateurs de l’aval sont élaborés par les comités de gestion de l’AMIV sur la base des chiffres transmis par les producteurs. Ces indicateurs sont diffusés par l’AMIV sur le site de son observatoire lechodesviandes-martinique.com. L’observatoire de l’AMIV publie également les indicateurs de l’amont dès qu’ils sont transmis par le réseau de référence.